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Remedios pour les légendes |
Publié: 2017.10.27 - 16:03:06 / web@renciclopedia.icrt.cu / Laura Barrera Jerez / Traduit par: Raizman Barzaga / web@renciclopedia.icrt.cu |
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San Juan de los Remedios, l’une des villes les plus emblématiques de Villa Clara. Elle a été fondée en 1578 et en 1980 déclarée Monument National. C’est là où les Bringues (Parrandas) continuent à être l’une des trois fêtes traditionnelles les plus importantes du pays, y compris les Fanfares (Charangas) de Bejucal et les Carnavals à Santiago, celles-ci classées Patrimoine Culturel de la Nation grâce à la splendeur de leurs carrosses.
À Remedios on peut trouver deux statues de la liberté, les seules qui existent à Cuba. Sur la place Majeure deux églises ont été érigées : Notre dame du bon voyage et la Paroissial majeure de Saint-Jean Baptiste. À la paroissial on peut apprécier les autels avec des enchapes en or ainsi que la sculpture de l’Immaculée conception enceinte, l’un des monuments les plus rares au monde.
Ce sont les clergés de Remedios qui ont justement renforcé le caractère mythique de la contrée. Selon la tradition de bouche à oreille, les prêtres remarquaient constamment que les chemins escarpés et les tunnels sous la ville menaient directement à l’enfer. Ces croyances ont donné naissance à des lutins, fantômes, démons et à des spectres protagonistes d’un grand nombre de légendes existant de nos jours.
En effet, l’histoire du lutin (güije) de la Bajada est un exemple illustratif dans lequel notre Poète National Nicolas Guillén a puisé pour l’une de ces œuvres. La célébration de Saint-Jean Baptiste chaque 24 juin est liée à cette figure mythologique, car lors de cet événement on représente sa capture en suivant les fils de la légende.
D’après ce que l’on raconte, le lutin (güije) est très laid, il a une grosse tête, des yeux en boules de loto et des oreilles pointues. Il mesure six empans, il est très puissant et agile. Auparavant, les villageois l’accusaient de détruire les cultures et de tuer les animaux. C’est ainsi qu’au XIXe siècle sept juanes « novices » se sont joints afin de l’attraper un 24 juin à quatre heures du matin. Ils l’ont finalement attrapé et l’ont emmené à la ville, mais ce rusé s’est échappé. On dit que depuis lors il survit dans les eaux profondes et obscures et nul n’a jamais pu l’épingler à nouveau.
Cependant, l’un des personnages les plus célèbres de Remedios est peut-être la Gritona de Seborucal, dont le fantôme est censé vivre dans les tunnels sous terre de la ville. L’histoire a débuté à partir des attaques pirates qui surprenaient la ville. Pendant les affrontements ils avaient l’habitude de kidnapper les jeunes femmes bien affriolantes. L’une d’entre elles a refusé d’être prisonnière des flibustiers et esclave sexuelle. Lorsqu’elle se battait, l’un des agresseurs l’a décapitée. En outre, selon la légende elle a pris de la force pour tenir sa tête et s’enfuir affolée vers le sommet du Seborucal pour se mettre à couvert.
D’après l’œuvre de l’historien José Andrés Martínez Fortún et Foyo « Annales et éphémérides de Saint-Jean des Remedios et sa juridiction » le fantôme avait l’habitude de parcourir les rues le premier vendredi au mois de janvier, le vendredi de Dolores, le vendredi Saint et le vendredi la veille de Noël. Toujours à minuit.
De cette façon, les croyances populaires ornementent, autant que dans d’autres cas, la vie citadine de Remedios où la modernité technologique et la rationalité du XXIe siècle cohabitent avec les légendes qui ont donné naissance à la contrée dans le lointain 1578.
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